Petit à petit les supermarchés se préparent à l’utilisation des sachets plastiques biodégradables dès le 1er juillet 2018. Mais attention ! Les poches des consommateurs seront sollicitées. Par contre, les pharmacies s’engagent à payer l’addition pour leurs clients. A deux semaines de la mise en vigueur de la loi portant l’interdiction de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin, La Météo vous plonge au cœur des dispositions prises par des supermarchés et officines pharmaceutiques pour le respect de cette loi.
Par Venance TONONGBE
Il est 15 heures à Abomey-Calavi, Bénin. Porte-monnaie en main, dame Goudjo pénètre dans un supermarché. Cette trentenaire du quartier Zogbadjè choisit un article et se dirige vers la caissière pour régler la facture. D’ordinaire très prompte à mettre les articles dans un sachet plastique pour les clients, la jeune caissière marque une pause de quelques secondes. Elle fixe sa cliente dans les yeux. « Chère madame, à compter du 1er juillet prochain, les sachets sont seront payants parce que bio… », prévient la caissière.
Depuis quelques semaines, des supermarchés de la ville ont décidé, de concert, de faire payer dans les prochains jours aux clients les sachets plastiques biodégradables servant d’emballages. La nouvelle loi interdisant l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin et sa mise en rigueur à compter du 1er juillet 2018 s’est répandue dans tous les esprits. « Oui la loi sera rigoureusement respectée par le ‘’ supermarché Frefaryc’’ même si les emballages plastiques biodégradables sont très chers chez nos fournisseurs pour le moment », rassure monsieur Djinakou Wali, responsable dudit supermarché.
Même tonalité pour le responsable du ‘’supermarché du Pont” qui « appelle les clients à se faire confectionner des sacs ou paniers pour faire les emplettes ». « Dans tous les cas, à compter du 1er juillet 2018, plus de don de sachets d’emballages. Je ne peux pas acheter un sachet en papier kraft à 125fr Cfa l’unité et le donner en cadeaux à un client. Pour le moment notre clientèle bénéficie des derniers stocks de sacs non dégradables » soutient-il. Des mots qui sonnent comme un avertissement et partagés par la plupart des supermarchés parcourus. Selon les responsables de ces commerces, non seulement les sachets plastiques biodégradables sont chers, mais ils sont surtout rares sur le marché béninois. « J’ai pris des mois à trouver un fournisseur d’emballages bio. Ce n’est que le 10 juin dernier qu’on m’a trouvé un car la plupart de ceux qui sont là, sont spécialisés dans la fabrication d’emballages pour les pharmacies », confie l’un d’eux.
Africagel, le bon élève
C’est le supermarché le plus avancé de tous dans l’usage des sachets plastiques biodégradables. Bien avant le vote au parlement béninois d’une loi interdisant l’utilisation des produits concernant les sacs, sachets, pochettes et cornets en polymères de l’éthylène et autres matières plastiques, ‘’Africagel’’ utilisait déjà les plastiques biodégradables et les met gratuitement à la disposition de sa clientèle. « Que ce soit les emballages de nos produits congelés tels que la viande ou le poisson et tout autre plastique, nous avons fait l’option du biodégradables connaissant la dangerosité du non bio sur l’environnement », se vante le chargé de communication d’’’Africagel’’.
Les pharmacies sur les starting-blocks, malgré tout
Même si, comme les supermarchés, les officines pharmaceutiques se plaignent du coût élevé des produits plastiques biodégradables, elles en font déjà usage avant même la date butoir du 1er juillet. « Dès que la loi a été votée, nous avons mis fin à l’utilisation des sachets non biodégradables », révèle Dr Joachim Hodé, assistant pharmacien à ‘’la pharmacie du Lac’’ à Calavi. Mais il souligne : « le plus petit format des sachets que nous utilisons actuellement est à 8 frs Cfa, d’autres sont à 30, 50, jusqu’à 500frs voire 800frs Cfa l’unité. Comparativement aux anciens sachets, c’est trop chers. Et cela malgré les offres de plusieurs fournisseurs en concurrence venus à nous. »
Cet avis reste partagé par Dr Arielle Fiogbé, responsable de la pharmacie ‘’SOS Santé” qui rassure que les dépenses entrainées par cette situation n’influenceront pas les prix des médicaments : « Nous payons l’addition, pas le client.» Pour Dr Alexandrine Sossa de la ‘’pharmacie Iita’’, il n y a pas de difficultés pour son officine à s’approvisionner en matière d’emballages biodégradables. Il revient désormais à la nature la charge de s’occuper de cet hôte moins dangereux que les non dégradables une fois que les utilisateurs s’en débarrasseront.
Par Venance TONONGBE
1 Commentaire
Bonjour comment vous allez ?
Moi c’est Djibril je suis au niger j’ai une entreprise de communication beaucoup de mes clients demande les cachets d emballage bio j’aimerais avoir un partenariat avec vous
Je suis joignable sur Whatsapp 0022791006061