Il ne reste plus qu’à demander aux compositeurs d’ interpréter le dernier opus de la messe pour le défunt et, pour ceux qui sont croyants, de prier pour sa résurection. Voilà ce qui se murmure dans les couloirs de la Bourse ourse du travail à propos du front des trois ordres de l’éducation.
À la vérité, après la levée de motion de grève contestée du 23 avril 2018 dernier, une partie de la classe syndicale n’attend qu’un médecin légiste pour signer l’acte de décès du Front. « Le front d’action des syndicats de l’éducation ( Front) que nous avions créé en 2002 a vécu », nous a confié un responsable syndical jurant de retirer son syndicat du Front. Comme lui, ils sont nombreux à vouloir prononcer l’oraison funèbre du Front des trois ordres de l’enseignement au Bénin constatant la récurrente division en son sein depuis 2012 sur fond de supposé soupçon de corruption au cours des luttes après les mémorables batailles syndicales de 2002 à 2011 qui avaient permis aux enseignants d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Interrogé sur l’avenir du Front par des journalistes de Canal3 Bénin, le dimanche 13 mai 2018 dans l’émission “Zone franche”, Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin, (Cosi-Bénin) et membre fondateur dudit regroupement n’a pas été rassurant. « Il y a des décision qui seront prises (…) Il y a eu divorce entre ce Front et la base », a confirmé Noël Chadaré. À souligner que plus de 20 sur les 51 syndicats que compte le Front sont de sa confédération.
Selon certaines sources émanant de la bourse du travail, la naissance d’une nouvelle organisation intersyndicale dans le secteur de l’éducation serait en gestation pour remplacer le Front. Mais pour des raisons de stratégies et de timing, les initiateurs de ce regroupement à venir préfèrent garder l’anonymat pour l’heure.
Venance Tonongbé