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Assan Séibou, député BR, sur sa proposition de révision constitutionnelle : “La loi sur le système partisan ne permet pas une cohabitation”

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Le député du Bloc République (BR) et initiateur de la proposition de loi visant la révision de la constitution au Bénin, Assan Séibou, était invité sur Bip Radio le dimanche 4 février pour discuter en profondeur de son projet.

Assan Séibou, au-delà des préoccupations soulevées par la Cour constitutionnelle, met en lumière d’autres problèmes que la constitution actuelle engendre en ce qui concerne l’ordre des élections.

Dans une analyse, Assan Séibou pointe du doigt le calendrier électoral tel que défini par la constitution en vigueur. Actuellement, les élections présidentielles sont prévues en avril, suivies de l’installation du nouveau président en mai. Les élections législatives, quant à elles, sont programmées dès janvier. Le député estime que ce décalage temporel pourrait créer des déséquilibres dans la légitimité politique.

Il exprime ses préoccupations quant à la possibilité qu’un parti politique remporte les élections législatives et communales, mais échoue aux élections présidentielles. Ceci, selon lui, pourrait conduire à une cohabitation difficile entre le président nouvellement élu et une Assemblée nationale potentiellement opposée à lui. Cette situation, en contravention avec la loi sur le système partisan du pays, pourrait entraîner des complications dans la gouvernance du pays.

“J’estime que faire hériter un président d’une Assemblée nationale qui serait d’entrée opposée à lui, alors que nous avons la loi sur le système partisan de notre pays qui ne permet pas une cohabitation. Elle ne permet pas qu’en tant qu’opposition, vous soyez dans un régime qui n’est pas de votre position politique. Dans ces conditions, nous aurons un président qui lui va hériter d’une opposition qui peut être radicale.”, a développé le député. Et de rappeler : “Dans le pays nous avons eu l’expérience des présidents qui ont en face d’eux une opposition beaucoup plus grande à l’Assemblée nationale qui les amène à prendre des ordonnances, à faire un certain nombre de choses.”

Assan Séibou souligne l’importance d’ajuster le calendrier électoral pour éviter de condamner d’emblée le nouveau président à une opposition potentiellement radicale. Il plaide en faveur d’une révision constitutionnelle permettant au président nouvellement élu en 2026 de disposer d’une élection législative à portée de main, favorisant ainsi la formation d’une majorité politique stable.

Pour rappel, la Cour constitutionnelle avait recommandé la relecture du code électoral avant les élections générales de 2026.


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