Contribuer à l’amélioration de la sécurité dans le Golfe de Guinée en renforçant la collaboration et la coopération entre les acteurs responsables de la sécurité maritime au Bénin : c’est ce que vise le Centre international Kofi Annan de Formation au Maintien de la paix, en collaboration avec le gouvernement danois en organisant un atelier intitulé « Développer la culture de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée », dont l’ouverture a eu lieu ce lundi 23 novembre à Cotonou, au Bénin.
Venus de la marine, de la magistrature, de la police maritime, de la commission des pêches, des compagnies maritimes privées et des organisations de la société civile, une trentaine de participants vont échanges jusqu’au au 27 novembre sur les questions d’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée.
« Après la première édition au Ghana, c’est la deuxième d’un projet denommé “Amélioration des recherches régionales, renforcement des capacités et concertation avec les parties prenantes en vue d’un domaine maritime plus sûr dans le golfe de Guinée” qui dure trois ans avec le gouvernement de Danemark pour traiter les questions d’insécurité dans le golfe de Guinée. L’objectif étant entre autres de renforcer les capacités des acteurs de la sécurité maritime, de créer un environnement d’échanges entre les différents acteurs », a affirmé le commandant du centre Koffi Ananan, Francis Ofori. Car selon lui, plus l’insécurité est élevée, plus les polices d’assurances augmentent et cela est très dommageable pour l’économie des pays.
Les routes de navigation les plus dangereuses au monde
L’état des lieux des routes maritimes du Golfe de Guinée est très préoccupant. En effet, le Centre de Signalement des actes Piraterie (Piracy Reporting Centre, PRC) du Bureau Maritime International a enregistré 98 incidents de piraterie et de vol à main armée au cours du premier semestre 2020, contre 78 au deuxième trimestre 2019. Or, les activités des criminels maritime ne constituent pas seulement une menace pour le transport maritime international et régional, elles sabotent la sécurité et le développement des États côtiers du Golfe de Guinée. « La plus grande partie, les deux tiers du territoire béninois se trouve dans le mer. Aussi, le port étant le poumon de l’économie, si les voies de navigabilité ne sont pas sûres, les navires ne viendrons pas », souligne le chef de l’État major, le contre amiral Patrick Aho, analysant les enjeux de sécurité maritime pour le Bénin.
C’est pourquoi le capitaine de vaisseau Maxime Ahoyo se réjouit de l’initiative du centre Koffi Ananan. « Satisfecit au centre pour cette initiative puisque le problème d’insécurité dans le Golfe de Guinée est un problème que rencontrent tous les pays. Or ce centre a vocation de former les acteurs clés de la sécurité maritime de Golfe de Guinée », a-t-il détaillé.
Avant même cet atelier de formation, l’État béninois avait déjà pris des dispositions pour faire face efficacement aux problèmes d’insécurité, vue sa position stratégique dans le Golfe de Guinée et surtout sa proximité avec le Nigeria, pays producteur du pétrole, fait augmenter le trafic. « La participation du Bénin dans un premier temps se limite aux acteurs Béninois de la marine. Le second volet, c’est une coopération régionale et également sur le plan international, nous avons des navires qui nous viennent en aide pour pouvoir rendre nos côtes sûres et navigables », a rappelé le chef d’état major.
