« Etude de la mise en œuvre du rotin et du rônier comme armature des nervures et armatures de paillasse de la table de compression en béton de latérite ». Voilà le thème de recherche dont les résultats ont été présentés à l’Université d’Abomey-calavi, 17 décembre 2021, lors d’une soutenance de thèse faisant de Agossou Daniel, docteur en génie civil.
Sous l’autorité d’un jury pluridisciplinaire issu entre autres des universités d’Abomey-Calavi au Bénin et de Lorraine en France, le doctorant Agossou Daniel a restitué les résultats de ses recherches sur la latérite de la carrière d’Atotinga dans la commune de Allada au Bénin sur le sujet intitulé « Etude de la mise en œuvre du rotin et du rônier comme armature des nervures et armatures de paillasse de la table de compression en béton de latérite », dont l’objectif est de trouver des solutions innovantes pour la réalisation des bâtiments éco-respectueux, qui consomment peu d’énergie et émettent moins de gaz à effet de serre sur l’ensemble de leur cycle de vie.
Les résultats de ses recherches révèlent qu’on peut obtenir du béton structurel à base de la latérite avec l’utilisation de différents matériaux d’origine végétale (rônier et rotin) pour une maitrise de leur performance mécanique. Dans les détails, la formulation du béton de latérite a permis, selon l’impétrant, d’élaborer trois types de béton latéritique. L’utilisation de la latérite brute (non lavé) « a conduit à un béton dont la résistance en compression à 28 jours est de 21,23±1,24 MPa ». « Cependant, le lavage par élimination des particules fines de dimensions inférieures à 63µm a permis de rehausser cette résistance jusqu’à 27,52±0,32 MPa avec module d’élasticité de 17920±324MPa », a-t-il ajouté.
L’impétrant soutient que la mise en œuvre des résultats issus de ses recherches est à la portée de tous. « Pour adopter notre solution, il suffit d’aller chercher le bois de rônier dans la brousse et le transformer, les lianes de rotin dans les marécages, les transformer et associer ça au béton d’origine latéritique pour faire les nouvelles constructions qui sont très écologiques. Si cela devient une pratique, on aura une population en bonne santé physique et mentale », a-t-il affirmé.
A l’issue de sa présentation, les membres du jury lui ont fait des observations avant de lui poser des questions auxquelles il a apporté des réponses satisfaisantes. Convaincu que le sujet choisi par le doctorant est pertinent et d’une utilité évidente , le jury composé de Yvette Tankpinou Kiki, examinatrice, de l’Université de sciences technologie, ingénierie et mathématiques, Abdelouahab Khelil, de l’Université de Lorraine, Edmond Adjovi, de l’Université d’Abomey-Calavi, Rémi Boissière de l’Université de Lorraine, Emmanuel Olodo de l’Université d’Abomey-Calavi, Abdelhamid Bouchair de l’Université Clermont Ferrand 2, Adamah Messan de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2IE) Burkina Faso, Cécile Diliberto de l’Université de Lorraine et André Lecomte de l’IJL IUT Nancy Brabois 54601 Villiers les Nancy a jugé “digne” Agossou Daniel du grade de Docteur en en génie civil.
A souligner que le désormais docteur Agossou Daniel a bénéficié de l’encadrement des Professeurs Abdelouahab Khelil et Edmond Adjovi.