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Protection de la mère et enfant dans un hôpital à Cotonou : Amnesty International dénonce des cas de violation

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Un hôpital à Cotonou viole la liberté d’aller et de venir de 04 femmes après leur accouchement parce qu’elles n’ont pas pû payer leurs frais médicaux. C’est une dénonciation faite à travers un communiqué de presse de Amnesty International le vendredi 05 mai dernier.

« Depuis mi-mars, quatre femmes sont gardées enfermées dans une salle d’hospitalisation de l’hôpital de zone de Mènontin pour non-paiement des frais d’hôpital», a fait savoir Amnesty International dans un communiqué signé par Fabien Offner, chercheur au bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest.

Sur la base de témoignages recueillis, le communiqué soutient qu”«elles sont empêchées par les services de l’hôpital de sortir tant que ces frais ne sont pas réglés». Or, en se fondant sur les textes du Bénin, pour cette organisation de défense des droits humains, les frais d’hôpital impayés ne justifient en rien la privation de leur liberté à ces femmes. «Priver ces femmes de leur liberté parce qu’elles n’ont pas les moyens de régler les frais d’hôpital est arbitraire, discriminatoire et contraire aux articles 15, 17 18 25 et 26 de la Constitution béninoise qui stipule le principe d’égal accès à la santé, de la liberté d’aller et de venir ainsi que l’obligation de protection particulière de la mère et de l’enfant», a dénoncé Amnesty International.

Il rappelle que « l’État béninois a l’obligation de protéger ces femmes contre les atteintes à leur liberté de la part des services de l’hôpital et doit mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate de ces femmes».

Des antécédents

Selon le communiqué de presse de Amnesty International, ce n’est pas pour la première fois qu’une telle situation arrive. “Dans une décision rendue le 28 janvier 2021 s’agissant d’un cas similaire de privation de liberté dans un hôpital, la Cour constitutionnelle du Benin a jugé qu’: aucune restriction, voire aucune privation à la liberté ne sauraient être imposées à un usager des services de santé, publics ou privés, en recouvrement
de créances liées à des prestations de soins”,
a-t-il rappelé.

Raïssa NOUGBODOHOUE


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