Lors d’une interview accordée à la radio-télévision nigérienne hier dimanche, le général Tiani s’est exprimé en zarma, haoussa et français, dévoilant les nouvelles orientations du Niger en matière de relations internationales. Il a annoncé la recherche de nouveaux partenariats pour faire face aux défis sécuritaires après avoir mis en cause Paris, qu’il considère comme responsable des maux auxquels le pays est confronté.
La possibilité d’un éloignement du Niger vis-à-vis de la France se profile à l’horizon. Le général de brigade Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir le 26 juillet dernier, a déclaré dans l’interview à la télévision nationale nigérienne la volonté du Niger de reconquérir son entière souveraineté. “Nous allons poser des actes dans les jours, les mois à venir qui affirmeront davantage la souveraineté de notre pays et la prospérité retrouvée,” a affirmé le nouvel homme fort du pays.
Cette évolution intervient dans un contexte où les relations entre Paris et Niamey sont tendues, avec plusieurs accords bilatéraux remis en cause par la junte nigérienne.
Le général Tiani attribue le déclin du Niger, en particulier sur le plan sécuritaire, à la France. “On nous a assez muselés et il est facile de constater le degré de spoliation dont nous avons été victimes à travers les accords que nous avons progressivement dénoncés,” a-t-il déclaré.
Face à ces tensions avec la France, le Niger cherche à diversifier ses partenariats pour garantir la sécurité sur son territoire. Malgré les sanctions et les embargos imposés par la CEDEAO, la France, l’Union européenne, et la menace d’une intervention militaire de l’organisation sous-régionale, le général Tiani a assuré que des partenariats étaient en cours d’établissement avec d’autres acteurs internationaux “qui comprennent la situation de l’État du Niger.”
“Mon espoir, c’est de voir que la nouvelle voie que nous nous sommes tracée nous conduit à répondre à l’espoir du peuple nigérien,” a conclu l’ancien patron de la Garde nationale nigérienne.