Alors que les plaintes se multiplient sur Facebook, une vague d’arnaques aux “micro-tâches rémunérées” inquiète au Bénin. Les cybercriminels se font désormais passer pour des entreprises légitimes afin de piéger les internautes.
Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux, en particulier Facebook, sont envahis de témoignages alarmants de victimes d’une nouvelle forme de cybercriminalité. Au Bénin, de jeunes internautes, floués par des offres trop belles pour être vraies, tirent la sonnette d’alarme et lancent une campagne d’autosensibilisation spontanée contre ce phénomène grandissant.
Les escrocs, plus rusés que jamais, usurpent désormais l’identité de personnalités publiques, d’agences de communication ou d’entreprises influentes sur le web. Leur technique est simple mais redoutable : ils se font passer pour ces structures reconnues et contactent leurs cibles via WhatsApp ou Telegram, à partir de numéros virtuels étrangers (souvent en +255, +88 ou +880). Ils proposent alors des services prétendument rémunérés en ligne, comme des avis sur Google Maps ou d’autres micro-tâches, en promettant des gains rapides et faciles.
Le lundi 14 avril 2025, Serge Mahugnon, manager du groupe BSM, a exprimé son indignation dans un post Facebook. « Depuis quelques jours, nous recevons de nombreux messages, commentaires et signalements concernant l’usurpation du nom de notre entreprise BSM groupe à des fins frauduleuses », alerte-t-il. Il précise que les cybercriminels prétendent faire partie de son entreprise ou d’un réseau professionnel comme LinkedIn, et jouent habilement sur la notoriété du groupe pour abuser de la confiance des internautes.
Plus grave encore, il rapporte qu’un jeune homme a récemment perdu plus de 3 millions de francs CFA dans cette escroquerie dite “aux petites tâches”. Une dérive inquiétante qui révèle l’ampleur du préjudice et la vulnérabilité de certaines franges de la population face aux offres numériques frauduleuses.
Tous ne tombent cependant pas dans le piège. Un autre internaute relate avoir été approché par une prétendue collaboratrice lui proposant de donner un avis sur Google Maps. Méfiant, il n’a pas donné suite et partage son expérience pour mettre en garde : « Ne tombez pas dans leur piège, c’est de l’arnaque (…) Soyez vigilants les gars », écrit-il sur Facebook.
Malgré les efforts déployés par le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) pour traquer ces malfaiteurs du web et sensibiliser la population, le phénomène prend de l’ampleur.
