Le Conseil des ministres en sa séance du 2 février 2022, s’est penché sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires qui depuis lors ne laisse aucune couche de la société indifférente. Afin de juguler la crise, le gouvernement a pris des mesures allant du paiement d’une redevance à l’exportation de certains produits à l’interdiction à l’exportation d’autres.
« Le Conseil a marqué son accord pour l’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits et l’interdiction de la sortie des intrants agricoles hors du territoire national. Le soja, le coton, le manioc transformé ou non, le karité, le riz paddy, l’igname (tubercule et cossette) et les noix de cajou sont ciblés », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres de ce 02 février. Ces mesures stipulent que tout exportateur des produits sus indiqués sera contraint au paiement d’une redevance qui sera prélevées au cordon douanier. En vue d’encourager les exportations par la voie maritime des produits tels que le gari, les noix de cajou, le maïs, le karité et le soja, le gouvernement a institué « une redevance supplémentaire de sécurisation des exportations par voie terrestre. Il sera ainsi prélevé 10 FCFA/kg sur le karité, 20 FCFA/kg sur les noix de cajou, 30 FCFA/kg sur le soja et 50 FCFA/kg sur le maïs et le gari ». Ces mesures selon le Conseil « sont destinées à freiner les sorties incontrôlées de vivriers qui occasionnent une flambée injustifiée des prix, et à assurer notamment la disponibilité intérieure nécessaire à la consommation nationale ». Le Conseil précise que les montants ainsi prélevés au cordon douanier auprès de l’exportateur seront destinés au soutien des producteurs agricoles. Les intrants agricoles quant à eux sont désormais interdits à l’exportation. Par ailleurs d’autres mesures ont été prises à savoir « l’application de taux de majoration du prix moyen de vente actuel dans l’ordre de : 20% pour les produits dont les besoins de consommation interne sont très élevés, 10% pour les produits dont l’offre dégage un excédent par rapport à la demande nationale ».