Après les révélations du procureur spécial Mario Mètonou de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), exposant une tentative de coup d’État impliquant l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et Olivier Boko, proche collaborateur du président Patrice Talon, le gouvernement béninois fait face à une situation inédite.
Lors d’une rencontre avec la presse, ce vendredi 27 septembre à Cotonou, les journalistes ont cherché à comprendre comment le chef de l’État vit les révélations d’une tentative de coup d’État. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, s’est exprimé sur le sujet avec une certaine émotion. « Pour ce que je sais du Chef de l’État, tel que j’ai appris à le connaître ces dernières années, c’est un homme entier. À priori, il a dû être surpris par cette nouvelle, et j’imagine qu’il doit être aussi peiné si cela devait s’avérer. », a-t-il déclaré.
Le porte-parole a ensuite évoqué la difficulté pour lui de s’exprimer sur ce dossier en raison des liens personnels avec les deux hommes mis en cause. « Déjà, vous pouvez imaginer, pour quelqu’un comme moi, au regard des responsabilités qui sont les miennes depuis bientôt 8 ans aux côtés du Chef de l’État et du gouvernement, combien il est difficile, voire un crève-cœur, de parler d’un tel sujet au vu de la gravité des faits allégués, d’autant plus que les noms des personnalités que vous avez évoquées, M. Boko et M. Homeky, y sont associés. Le premier, c’est notre “fofo“, c’est le grand frère ; le second, c’est un ami. Vous comprenez donc que ce soit vraiment un crève-cœur de devoir en parler dans de telles circonstances. »
Wilfried Léandre Houngbédji a conclu son intervention en rappelant que la justice doit maintenant suivre son cours : « C’est à la justice de nous dire, au final, ce qu’il en est réellement. »