Le recrutement par la Guinée de plus d’une trentaine d’enseignants béninois pour renforcer son secteur de l’enseignement supérieur a suscité des réactions au Bénin. Le porte-parole du gouvernement béninois s’est prononcé sur le sujet.
Le départ de plus d’une trentaine d’enseignants-chercheurs béninois vers la Guinée pour occuper des postes dans les universités suscite de nombreux débats au sein de l’opinion publique. En juin dernier, le Ministère du Travail et de la Fonction Publique guinéen a lancé un appel à candidatures pour recruter 250 enseignants-chercheurs titulaires de doctorat.
Interrogé par Lameteo sur les raisons pour lesquelles des enseignants béninois partaient exercer en Guinée, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à rassurer sur la situation. Ce vendredi 27 septembre, lors d’une rencontre avec la presse à Cotonou, il a expliqué que le départ de ces enseignants pour des opportunités en Guinée ne signifiait pas qu’ils avaient définitivement abandonné la possibilité de servir leur pays. « Le fait qu’ils soient partis parce qu’ils ont mieux pour l’instant ne les empêche pas, demain, si le concours est lancé, de venir postuler. Et s’ils réussissent, on serait heureux de les voir revenir servir le pays », a-t-il affirmé.
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Wilfried Léandre Houngbédji a également souligné que le gouvernement béninois prévoit un recrutement pour le secteur de l’enseignement supérieur. Toutefois, il n’a pas précisé de date exacte pour le lancement du processus, tout en réitérant l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins en personnel dans les universités publiques. « Nous avons en projet de recruter pour l’université, et nous avons accompli les diligences préalables jusqu’à la mise en place du fichier des aspirants aux métiers de l’enseignement supérieur. Ce qu’il reste maintenant, c’est d’acter la décision sur le nombre de personnes à recruter et d’enclencher la procédure », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement s’est montré compréhensif face aux choix des enseignants de partir à la recherche de meilleures opportunités ailleurs. « Puisqu’ils ont trouvé mieux en attendant que la situation s’améliore ici, je crois qu’on ne peut pas leur reprocher d’avoir saisi cette chance. Demain, quand ce sera meilleur ici, je crois qu’ils reviendront », a-t-il conclu.