L’Afrique pourrait bientôt obtenir une représentation permanente au Conseil de sécurité des Nations-Unies.
L’idée d’octroyer deux sièges permanents aux pays africains au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a reçu un soutien de poids. Le 12 septembre 2024, les États-Unis ont exprimé, par la voix de leur ambassadrice auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, leur volonté de soutenir cette revendication, une avancée majeure pour la cause portée depuis 27 ans par l’Union Africaine.
Cette déclaration représente un tournant important dans les discussions autour de la réforme du Conseil de sécurité, institution clé des Nations Unies, qui n’a pas été reconfigurée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Union Africaine plaide depuis longtemps pour une représentation permanente de l’Afrique, un continent regroupant plus de 50 pays, au sein des instances de décision internationales.
Cependant, l’annonce américaine ne prévoit pas l’octroi du droit de veto aux futurs représentants africains au Conseil de sécurité. Ce droit, réservé actuellement aux cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), est un point clé des négociations en cours.
Le soutien de Washington s’ajoute à celui de la Russie, qui a également exprimé son appui à une réforme du Conseil de sécurité intégrant davantage de représentants africains. Pour que ce projet aboutisse, il devra être ratifié par le Sénat américain, approuvé par les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité et validé par les deux tiers de l’Assemblée générale des Nations Unies.