Le Togo, pays voisin du Bénin, a émis des mandats d’arrêt internationaux contre quatre individus accusés d’avoir enlevé et ramené de force à Cotonou l’activiste béninois Steve Amoussou, également connu sous le nom de « Frère Hounvi ». Cet enlèvement est survenu dans la nuit du 12 au 13 août 2024 à Lomé. Au Bénin, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi à cette situation lors d’une sortie médiatique.
Interrogé le dimanche 8 septembre 2024, sur la chaîne de télévision privée Eden TV, Wilfried Léandre Houngbédji a réagi aux mandats d’arrêt émis par le Togo.
Les faits
Steve Amoussou, activiste très présent sur les réseaux sociaux, a été enlevé par des hommes encagoulés à Lomé. Les ravisseurs l’ont transporté jusqu’à Cotonou, où il a été présenté à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), avant d’être placé sous mandat de dépôt.
Le 25 août 2024, le procureur de la République du tribunal de Lomé a publié un communiqué annonçant l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre quatre présumés ravisseurs. Selon ce communiqué, trois d’entre eux auraient été identifiés : Ouanilo Fagla Medegan, directeur du Centre national d’investigations numériques (CNIN), Géraud Gbaguidi et Gnandaho Gimmy. Ces individus sont accusés d’avoir orchestré l’enlèvement de Steve Amoussou sur le sol togolais.
Réaction du Bénin
Le Bénin, via son gouvernement, a réagi à cette situation. Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est exprimé.
Décisions judiciaires au Bénin
Le 3 septembre 2024, la CRIET a rendu son jugement dans cette affaire. Deux des prévenus ont été condamnés à 24 mois d’emprisonnement, dont 12 fermes. Ouanilo Fagla Medegan a été relaxé au bénéfice du doute. En plus des peines d’emprisonnement, les prévenus ont été condamnés à verser la somme de 5 millions de francs CFA à Steve Amoussou en guise de dommages et intérêts.
Procès en attente pour Steve Amoussou
En parallèle, Steve Amoussou fait lui-même face à la justice béninoise. Il est poursuivi pour « provocation directe à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et harcèlement par voie électronique ». Son procès est prévu pour le 7 octobre prochain à Cotonou.