Les autorités nigérianes ont annoncé cette semaine la levée partielle de la suspension des diplômes académiques délivrés par cinq universités béninoises, après une période de sept mois marquée par des consultations et des vérifications.
Après sept mois de suspension, l’État nigérian a annoncé la reprise de la reconnaissance des diplômes académiques délivrés par cinq universités béninoises. Cette décision est annoncée en début de semaine par le ministre nigérian de l’Éducation, Tahir Mamman.
Les universités concernées par cette levée de suspension sont l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou, l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques d’Abomey, l’Université nationale d’agriculture de Kétou, ainsi que l’Université africaine de développement coopératif. Ces établissements, tous du public voient désormais leurs diplômes de nouveau acceptés par l’État nigérian.
Une suspension motivée par des soupçons de fraude massive
Cette suspension, décidée en janvier 2024, faisait suite à des allégations de fraude massive concernant l’obtention de diplômes par des étudiants nigérians dans des universités du Bénin et du Togo. Les autorités nigérianes avaient alors exprimé des doutes quant à la régularité des processus académiques dans certains établissements, évoquant des cas où des diplômes auraient été attribués sans que les étudiants aient suivi les cours ni passé les examens nécessaires.
En réponse à ces accusations, Issiaka Abdou Karim, Directeur général de l’enseignement supérieur (DGES) du Bénin, avait clarifié dans une déclaration du 5 janvier 2024 que les diplômes en question étaient majoritairement émis par des promoteurs d’Établissements privés d’enseignement supérieur (EPES), particulièrement dans une section anglophone non autorisée au Bénin. Il avait également souligné que, depuis 2017, les diplômes délivrés par ces EPES sont co-signés par le Directeur des examens et concours ainsi que par le DGES, après une admission aux examens nationaux.
Le Togo, également mentionné dans cette affaire, a vu trois de ses universités réintégrées dans le système de reconnaissance des diplômes par le Nigéria.