Face à certaines accusations, l’armée béninoise sort du silence et réagit à travers son porte-parole.
Alors que le Niger et le Burkina Faso ont récemment accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises sur son territoire, visant à déstabiliser les deux pays voisins, Basile Ahossi, député du parti d’opposition Les Démocrates, a attiré l’attention avec des chiffres. Lors d’une récente sortie médiatique, Ahossi a déclaré que le nombre d’instructeurs étrangers présents au Bénin s’élevait à 300, tandis que les militaires béninois bénéficiaires de cette formation n’étaient que 200.
Face à ces déclarations, l’armée béninoise a réagi ce dimanche 21 juillet, par l’intermédiaire de son porte-parole, le Lieutenant-colonel Vincent Honfoga, sur la télévision privée EdenTV. “Je ne sais pas d’où ce député, en qui j’ai profond respect, a sorti ces chiffres. On n’est pas dans du folklore pour permettre qu’un partenaire amène plus d’effectifs pour former à notre niveau moins de personnel. Non, on n’est pas dans du folklore. Nous sommes dans du sérieux,” a-t-il affirmé.
Le Lieutenant-colonel Honfoga a clarifié la nature des collaborations militaires entre le Bénin et ses partenaires internationaux. Selon lui, les effectifs des instructeurs étrangers présents sur le territoire béninois sont toujours inférieurs à ceux des militaires béninois formés. “Toute instruction se fait d’une partie vers une autre. Et la partie qui instruit est évidemment, en termes d’effectifs, largement inférieure à la partie qui est instruite,” a-t-il expliqué.
Il a ajouté que les partenaires étrangers viennent au Bénin pour des “formations ponctuelles, que nous appelons des détachements d’instructions opérationnelles”, qui durent généralement deux à trois semaines avant que les instructeurs ne retournent dans leur pays. “C’est cela qui fait que, de temps en temps, la population voit ces partenaires. Mais cela ne veut pas dire que nous laissons notre territoire ouvert à ces partenaires,” a-t-il précisé. Et de conclure : “Il n’y a pas de base militaire étrangère sur notre territoire.”