Le rapport 2023 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) révèle une réalité alarmante : les pays en développement, notamment ceux du continent africain, figurent parmi les plus endettés au monde. La situation est d’autant plus critique que les taux d’intérêt sur leurs emprunts atteignent jusqu’à 10% de leurs revenus.
En 2023, la dette mondiale a atteint un sommet historique de 97 000 milliards de dollars, soit plus de 58 billiards de FCFA. Ce chiffre astronomique cache une réalité plus sombre pour les pays en développement, qui s’enfoncent de plus en plus sous le poids de la dette. Les pays africains, en particulier, voient leurs dettes croître plus rapidement que leur Produit Intérieur Brut (PIB) en raison de leur dépendance accrue aux emprunts à des taux d’intérêt exorbitants.
Selon le rapport, 61% des besoins de financement des pays en développement sont couverts par des créditeurs privés. Cette situation crée un cercle vicieux : les paiements d’intérêts à ces créditeurs représentent près de 10% des revenus des États africains, empêchant ainsi les gouvernements d’investir les fonds empruntés dans d’autres secteurs vitaux.
RFI souligne que ce fardeau financier rend les économies africaines extrêmement vulnérables aux crises globales, telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. La CNUCED avertit que si cette tendance persiste, les pays africains seront incapables de respecter les objectifs fixés par les accords de Paris sur le climat. Ces accords, qui visent à limiter le réchauffement climatique, nécessitent un investissement climatique de la part des pays africains passant de 2 à 7% de leur PIB d’ici 2029.