Le réchauffement climatique a franchi un nouveau palier en dix ans, selon le dernier rapport publié en 2023 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Cette organisation internationale, composée d’une soixantaine de scientifiques, pointe l’activité humaine comme principale cause de cette aggravation.
« Nous sommes désormais à un réchauffement de +1,19°C depuis l’ère préindustrielle », avec une fenêtre de limitation qui se ferme rapidement, estimée à +1,5°C. Ce rythme de réchauffement est qualifié de « sans précédent » par les experts. Selon une étude réalisée par des scientifiques du monde entier et rendue publique ce mercredi 5 juin 2024, l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température globale augmentant de 1,43°C par rapport à il y a 150 ans.
Cette progression des émissions de gaz à effet de serre est due en grande partie à l’activité humaine croissante. En plus de ces pratiques, des phénomènes naturels comme El Niño et l’effondrement des glaciers contribuent également à cette situation alarmante. « On a différents facteurs de variabilité qui ont contribué à cette chaleur record de l’année 2023. Par exemple, l’océan Atlantique était à un niveau record, de son côté, l’étendue de glace de mer en Antarctique était, elle, très faible. », a expliqué Aurélien Ribes, du Centre national de recherches météorologiques, à RFI.
À ce rythme, les scientifiques avertissent que les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, qui prévoient de limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici 2029, risquent de ne pas être atteints.