Deux jours de manifestations et de revendications ont suffi pour faire partir le nouveau ministre de la Défense du Libéria. Hier lundi 12 février, Prince Charles Johnson a déposé sa démission au président Boakai qui l’a accepté.
Trois semaines après son investiture, le nouveau président du Libéria Joseph Boakai fait face à sa première crise. Monrovia, la capitale et plusieurs villes du pays ont été le théâtre de manifestations des femmes de soldats revenus du Mali. Des barrages ont été érigés près de l’une des plus grandes casernes militaires du pays située sur la route de l’aéroport international, dans la banlieue de la capitale ainsi que sur plusieurs autres routes, pour dénoncer les salaires trop bas des soldats, l’absence de couverture sociale, les frais de scolarité trop élevés pour leurs enfants et la corruption au sein des armées libériennes, rapporte RFI.
Les maux dénoncés incombent au ministre de la Défense Prince Charles Johnson qui est surtout pointé du doigt par ces femmes comme l’instigateur d’une baisse des salaires des soldats de retour d’une mission onusienne au Mali. Reçues à la Présidence par Joseph Boakai, des femmes ont demandé la démission du chargé du portefeuille ministériel de la Défense. Dans la foulée, Prince Charles Johnson a présenté sa lettre de démission qui a aussitôt été acceptée par le chef de l’État.
Lors d’une adresse à la nation lundi, Joseph Boakai a tenté d’apaiser la tension en promettant aux femmes, un examen de leur doléance. L’électricité coupée dans la principale caserne de Monrovia a été rétablie et son établissement scolaire est déclaré gratuit. De quoi contenir la vague de protestation et empêcher sa propagation.