Au Bénin, dans la commune de Toviklin, une trentaine de jeunes femmes et d’adolescentes non scolaires bénéficient désormais du “Programme de renforcement de capacités et d’autonomisation” de l’ONG Iléwa. Dédié à 3 communes rurales du Bénin So-Ava, Tori-Bossito et Toviklin, ce programme a été lancé hier 21 octobre en présence des autorités communales et locales.
“Créer une masse critique d’adolescentes et de jeunes actrices de changement social en matière de Droits de Santé Sexuels et Reproductifs, la lutte contre les VBG et l’autonomisation des femmes.” Voilà l’objectif du programme Iléwa académie qui a connu son lancement le vendredi 21 octobre 2022 à la mairie de Toviklin.
Le but global visé est de permettre à ces filles, âgées de 15 à 24 ans, de s’épanouir, de se construire un meilleur avenir et de contribuer à la vie communautaire.
C’est à Cocouvi Bokouè, représentant du maire de la localité qu’est revenu l’honneur de lancer ce programme. “C’est un objectif très important et capital puisque la femme dans la société est un élément innégligeable.», s’est réjoui l’autorité communale. Et d’ajouter : « Les femmes sont plus nombreuses que les hommes mais à des niveaux, nous constatons qu’elles sont sacrifiées ou bien marginalisées s’il faut le dire. C’est pourquoi la femme doit reprendre sa place.”
Sur les 19 conseillers communaux, il n’y a aucune femme, déplore Cocouvi. « Parmi les 65 chefs villages, nous avons une seule femme. Parmi les 7 Chefs d’Arrondissement, il n’y a pas une femme» a-t-il dénombré avant d’inviter les femmes bénéficiaires à un suivi rigoureux dudit programme.
Pour Nafissate Hounkpatin, présidente de Iléwa académie, “il est important qu’on vienne à Toviklin pour pouvoir aider aussi les jeunes qui ne sont pas en milieu scolaire, d’avoir également les informations nécessaires pour leur permettre d’être autonomes, pour leur permettre d’être épanouies; pour savoir qu’en tant que fille, on a aussi la capacité de développer ses potentiels humains, d’avoir des ressources et de participer à son propre bien être et au développement de sa communauté.”
Selon elle, le déploiement du programme prévu pour s’étendre sur 6 mois à savoir 3 mois de formation et 3 mois de suivi, permettra le renforcement de capacités des filles sur les notions des “Droits de santé sexuels et reproductifs, la lutte contre les violences basées sur le genre, de l’égalité du genre, la gestion de l’hygiène menstruelle, le leadership et l’autonomisation des filles”. A cela s’ajoutent des formations sur des activités génératrices de revenu. “Notre devise, c’est de vraiment inclure tout le monde, jusqu’au dernier kilomètre, jusqu’au fin fond du Bénin, que l’information ne soit pas un privilège mais plutôt un droit pour tous.”, a-t-elle conclu.
Des détails !
Au menu du programme, plusieurs activités sont prévues pour les 30 jeunes filles qui sont sans emploi ou en apprentissage et de mener des activités génératrices de revenu en vue de leur autonomisation. « Nous allons apprendre comment fabriquer les bracelets, des couches jetables et du savon.», détaille la Chargée du programme, Aurelie Klélé. Selon elle, les filles, à travers les clubs Ilémwa, seront capables de coacher leurs pairs à la fin du programme car elles auront développé un leadership.
Les attentes des bénéficiaires
Pour finir, après avoir remercié les membres de l’organisation bienfaitrice, Ginette Edah, l’une des bénéficiaires, s’est dite satisfaite pour avoir été sélectionnée. Elle espère à la fin du programme avoir toutes les armes nécessaires pour pouvoir contribuer à l’épanouissement de sa famille.
Quant à Avamè Guini, une autre bénéficiaire, vendeuse de vêtements et de chaussures, le programme lui permettra de savoir faire une autre activité en dehors du commerce de chaussures et d’agrandir son réseau.
