« Monsieur, permettez-moi de faire votre portrait en quelques minutes», c’est la question qui, dans un bar d’Abomey-Calavi, nous a sortis de notre confort du moment. L’auteur, une jeune fille de 25 ans venue du Nord Bénin, est une portraitiste autodidacte qui vit vaille que vaille de son art visiblement inné.
Victime de perte de connaissance fréquente depuis ses 12 ans, doublée de son état de drépanocytaire, Caroline doit également affronter le rejet et les préjugés de son entourage. Pourtant, la vaillante ne se laisse pas abattre par les regards inquisiteurs. Armée de courage et de l’instinct de survie, elle obtient son baccalauréat.
Le mariage, y songe-t-elle, parfois ? À la question, elle répond sans langue de bois : « Comment se marier à des gens qui ne veulent pas de vous ? Je ne veux pas que quelqu’un dise après “c’est toi qui a ruiné ma vie ; c’est à cause de toi que ma famille est comme ça”. Je ne veux pas de problème.»
Vous l’aurez remarqué, les échanges ont abouti à un entretien journalistique que nous vous invitons à suivre ici réalisé par Venance TONONGBE.
1 Commentaire
Touchant, assez touchant. Voilà qui mérite d’être entièrement prise en charge …