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Personnes interpellées à Cotonou pour avoir fait pipi : entre incompréhensions et doléances, des zem, femmes…se prononcent

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Du 13 au 15 août 2022, 15 personnes ont été arrêtées à Cotonou pour avoir uriné ou jeté d’ordures sur des lieux publics. Le 18 août, alors qu’elles sont appelées à apparaître à la barre, 4 autres ont été aussi appréhendées pour les mêmes chefs d’accusation. Poursuivies sans mandat, les quinze premières personnes seront jugées le vendredi 26 août prochain. Ces vagues d’arrestations ont suscité des réactions au sein de la population.

Des Zem et des femme, avis de citoyens au micro de Lameteo

Nous sommes devant l’église Bakhita située dans la municipalité d’Abomey-Calavi ce 22 août 2022. Il est 11h ce 22 août 2022. Le long de sa clôture, se dresse une colonnes de conducteurs de taxi-moto, communément appelés “zémidjan”. Ils attendent la fin de la messe pour d’éventuels clients à porté de main.

Charles, l’un des motocyclistes a accepté de se prononcer sur l’arrestation de ces 19 personnes. “Moi, j’urine. Nous ressentons tous le besoin d’uriner. Même le fou urine dans la rue.”, a-t-il déclaré d’emblée, avant de condamner le comportement des personnes mises en cause.

Toutefois, prétextant ne pas être informé de la loi portant hygiène en République du Bénin, notamment sur la disposition interdisant d’uriner dans l’espace public, il estime qu'”avant qu’une telle loi soit votée au parlement, le gouvernement doit construire des endroits où on peut uriner”.

Et d’ajouter : “Ce n’est pas bien de voter des lois à notre insu. Avant de voter une quelconque loi, ils doivent se rapprocher de la population, pour avoir notre opinion. Ils doivent nous éclairer sur l’existence d’une telle ou telle loi.”

Pour René, ingénieur en production animale et assis devant un stand de vente de fournitures scolaires, toujours à Abomey-Calavi, uriner dans la nature n’est pas bon comportement citoyen. Il est rare de trouver les toilettes publiques, fait remarquer lui aussi avant d’ajouter : “Le seul endroit que je connais actuellement, c’est au stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou. Je pense qu’ils ont des cabines mobiles qui stationnent justement en temps que toilettes publiques à toute la population pour pouvoir faire ces besoins. J’ai vu juste deux à trois cabines implantées le long du trafic local.”

Des conducteurs de taxi moto interrogés

Lorsque l’urine arrive, il faut coûte que coûte libérer. Si non on risque de pisser dans la culotte. Mais concernant ceux qui jettent les ordures, c’est condamnable.”, a déploré Grégoire, un passant. Pour éviter ces arrestations, il pense que l’État doit construire des petites latrines et des toilettes publiques et étendre les poubelles un peu partout dans les villes.

Didier ZINSOU et Esmaëlle BALLO

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