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Deux livres sur le Community management en Afrique pour les nuls disponibles : Interview avec Chedjou KAMDEM, auteur

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Entretien avec Chedjou KAMDEM, à l’occasion de la sortie de ses deux livres professionnels « la boîte à outils du Community manager africain : 10 outils pour démarrer ! » et « 13 KPI WHY : mieux comprendre ses principaux indicateurs clés de performance ».
Chedjou KAMDEM est un auteur engagé qui promeut le Community Management, mais aussi ses impacts dans le développement des organisations sur le continent. Son sens aiguisé de la répartie ainsi que son regard d’expert lui confèrent un rôle d’ambassadeur reconnu, de ce métier. Ce qui lui vaut d’être régulièrement invité à prendre la parole dans les médias, mais aussi au sein des panels de haut niveau durant des conférences en Afrique.

LaMétéo : Des deux ouvrages que vous venez de publier, que doit-on retenir ?

Mes deux principaux ouvrages qui ont été publiés au courant de ce mois de juillet 2022, sont non seulement des compléments pour les débutants dans le métier de Community manager, mais aussi de bons outils pour les professionnels qui exercent déjà dans ce métier. C’est également des éléments supplémentaires pour compléter la formation en ligne que j’ai créée, sur le Community management. Il faut noter que ces livres professionnels viennent solidifier les bases de toute personne qui pratique cette profession depuis moins d’un mois, ou alors plusieurs années déjà. En conclusion, ils permettent aux pratiquants de revenir à la base de leurs connaissances pour mieux envisager l’avenir dans sa pratique du community management.

Ces deux livres professionnels, comme les précédents, s’adressent également aux chefs d’entreprises. Pourquoi ?

Effectivement, les chefs d’entreprises représentent l’une des cibles de ces ouvrages, parce que bon nombre de chefs d’entreprises ou des patrons, recrutent des CM, mais n’ont pas forcément le langage du Community management. Et parfois, ceux-ci peuvent se retrouver perturbés lorsqu’un CM leur fera un compte rendu, ou alors leur expliquer des termes dans le marketing digital orienté réseaux sociaux.

C’est donc l’occasion pour ces dirigeants d’entreprises d’avoir un bon ouvrage, avec de simples explications précises, sur comment se passe le quotidien d’un CM. Surtout dans l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés ; c’est le cas notamment de livre “13 KPI WHY”, mais aussi en ce qui concerne les différents outils qu’il peut avoir à sa disposition, grâce au livre “la boîte à outils du community manager africain”.

Pouvez-vous expliquer le terme « KPI » et nous dire quelle est son importance dans le travail d’un Community manager ?

Les Key Performance Indicators (KPI) qui signifient en français Indicateurs Clés de Performance, permettent à un Community manager de vérifier si ce qu’il effectue comme activité fonctionne ou pas ; parce que ce sont ces KPI qui rentreront en compte dans son rapport d’activité qui aura une fréquence régulière. Cela peut être hebdomadaire ou mensuel. Au fil de son activité, il pourra ainsi évaluer ses Indicateurs Clés de Performance et savoir s’il a vraiment atteint ses objectifs sur les réseaux sociaux qu’il pilote. D’où la grande place qu’occupent les KPI dans le travail quotidien d’un CM.

Quelques astuces, pour mieux comprendre ses principaux indicateurs clés de performance, afin d’analyser son activité sur les réseaux sociaux ?

Parlant d’astuce, nous pouvons prendre par exemple l’un des KPI les plus observés, la taille des communautés. Lorsque l’on choisit ses objectifs sur les réseaux sociaux, sans le savoir l’on a déjà choisi ses indicateurs clés de performance. Parlant de la taille des communautés, elle rime généralement avec l’objectif de notoriété ; clairement lorsque l’on souhaite augmenter la notoriété d’une marque par exemple sur les réseaux sociaux, le KPI adéquat est la taille des communautés et la portée des publications. En observant ces deux Indicateurs Clés de Performance sur des périodes précises à savoir : si le nombre d’abonnés a augmenté ou si l’on parvient à toucher plus de personnes à travers nos publications, l’on peut être certain que les objectifs sur les réseaux sociaux sont atteints.
Le taux d’engagement (le rapport entre les réactions, les commentaires et les partages et republications) représente aussi un KPI important. Il permet de savoir si l’audience que l’on a réussi à acquérir pour une marque par exemple, est de qualité ; car il est emportant de ne pas se lancer vers une course aux likes, mais plutôt vers la recherche d’abonnés de qualité sur les réseaux sociaux.

Chedjou KAMDEM, auteur

A votre avis, quelles sont les évolutions notables du métier de Community manager (CM) en Afrique francophone, à ce jour ?

L’une des meilleures évolutions représente la visibilité que cela a permis d’avoir dans un premier temps; la période post-pandémie a permis de découvrir davantage la fonction de CM, parce que plusieurs entreprises se sont retrouvées obligées de fermer durant cette période-là et par conséquent, ils ont eu recours à beaucoup de Community managers. L’on a vu plusieurs offres d’emplois dans ce domaine-là et je trouve cela très bien ; parce que cela démontre à suffisance qu’il existe une demande dans ce secteur d’activité. Il faut dire que derrière ces offres d’emploi la formation doit suivre. C’est le cas des formations que j’offre dans le Community management depuis quelque temps déjà, qui permettent d’avoir les clés pour bien débuter dans cette profession et d’approfondir également son expérience dans ce domaine.

L’une des évolutions que j’apprécie énormément et le fait que le Community manager devienne de plus en plus hybride aujourd’hui. Concrètement, il a à sa charge un aspect stratégique que l’on voit régulièrement chez le Social Media Manager. Il y’a également le volet marketing, communication et commercial que les entreprises sur le continent africain leurs confient de plus en plus ; notamment des entreprises qui n’ont pas de gros moyens.

Malgré tout ce poids qui lui est confié aujourd’hui, le Community manager ne doit pas tout faire; ces actions doivent s’imbriquer dans un ensemble de tâches qui lui sont relayées par les autres départements de l’entreprise, pour permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs globaux, sur une année ou sur un semestre.
En définitive je vois davantage de perspective et la demande pour le métier de Community manager. Il est temps pour vous si vous hésitez encore de vous lancer simplement dans le domaine.

Quels sont les principaux atouts à développer en 2022, pour un Community Manager ?

De mon point de vue, un Community manager en 2022 ne doit plus se contenter d’avoir simplement des compétences techniques telles qu’une formation en marketing, en communication ou encore en gestion des réseaux sociaux. Aujourd’hui, un bon CM devrait avoir une réelle passion des réseaux sociaux, car il n’y a pas forcément d’horaires fixes dans le cadre de ce travail. Il doit également faire preuve d’empathie, de courtoisie et de diplomatie. Pour terminer, je rajouterai que ce dernier doit faire preuve de sang-froid en toute situation ; car sans une maitrise de ses émotions le CM pourrait se retrouver au centre d’un bad buzz, qu’il aurait pu éviter.

Propos receuillis par Léandre CHIKWANGUE


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