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Cherté de produits vivriers au Bénin : Voici où sont passés les 1,6 millions de tonnes de maïs produits

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En matière de production en céréales notamment le maïs, le Bénin ne devrait pas manquer de ce produit de grande consommation pour avoir suffisamment produit. Et pourtant, sur le marché, le maïs était devenu rare et cher, il y a quelques mois. Le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni donne les raisons et revient sur les mesures du gouvernement pour contrôler la situation.

« Nous avons fait plus d’un million six cent tonnes de maïs. C’est largement au dessus de nos besoins», a d’abord soutenu le ministre de l’économie et des finances. Où est alors passée cette production nationale qui devrait nourrir les Béninois à moindre coût ?

Pour Romuald Wadagni, une bonne partie de cette production du Bénin va dans les pays frontaliers. « Celui qui va au marché de Ségbana souffre du fait que malgré qu’il y a la production du maïs dans cette région, il ne peut l’acheter parce que l’essentiel du maïs est allé au Nigeria. le 31 décembre 2021, sur les statistiques du Nigeria, les prix ont monté de plus de 15%. Au Bénin, sur la même période, 5%. Donc, le commerçant du Nigéria quand il arrive sur notre marché, il peut surpayer, payer plus cher le kilogramme du maïs parce qu’en se retournant au Nigéria, il peut le revendre et gagner encore plus. Donc, il vient et ramasse tout le maïs.», a expliqué, le ministre Wadagni sur la télévision nationale, l’ORTB.

Romuald Wadagni interrogé sur le plateau de l’ORTB

L’autre pays, c’est le Niger. Le Niger, ça fait 5 années que, du fait du changement climatique, la production baisse. La production du céréale pour 2021- 2022, la production est 40% en deçà des besoins. 40% de production en moins. Donc, le Niger viendra au Bénin puiser.», a-t-il ajouté.

À ces deux pays, s’ajoute le Burkina Faso. « Le Burkina, depuis plusieurs mois est un pays qui subit les affres du terrorisme. L’insécurité qui cause le déplacement des populations fait qu’il n’y a pas de productions. Elles viennent également sur le marché pour prendre nos produits.»

Les mesures gouvernementales

Face cette situation, le gouvernement béninois a pris certaines mesures. Il a en effet dans un premier temps interdit les sorties incontrôlées des produits vivriers du territoire. Mais après, il a taxé ces produits à l’exportation. Ainsi, par exemple, avant que le maïs ne quitte le Bénin pour une autre destination, il est soumis à une taxe. Le but est de limiter les sorties des produits vivriers. Enfin, le ministre a annoncé que le gouvernement a «pris les dispositions pour que les producteurs aient accès aux intrants».


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