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Ecosystème des Fake news au Bénin: 3 choses à savoir sur une étude réalisée par le journaliste Léonce Gamaï

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Les fausses informations ou “Fake news” apparaissent dans des périodes bien définies au Bénin et traversent deux canaux selon une étude réalisée par le journaliste béninois Léonce Gamaï, commanditée par le Centre pour la Démocratie et le Développement (CDD West Africa), basé à Abuja au Nigeria.

Elle porte sur 7 points dont on peut citer la production et la propagation des infox, les principaux acteurs impliqués, l’ampleur de leurs conséquences sur l’ordre social et politique, l’impact sur le genre et les réponses locales au problème.

Intitulée : « Ecosystème des fausses informations au Bénin : une vue d’ensemble », l’étude révèle de prime abord que « les infox au Bénin n’apparaissent pas au hasard. Elles foisonnent beaucoup plus en période électorale, de tension et de crise (sanitaire, socio-politique et sécuritaire)». Selon Léonce Gamaï, invité Café Médias Plus vendredi, 25 mars dernier pour présenter ladite étude, «leur création, (ré)production et diffusion s’inscrivent dans des logiques bien définies, à savoir la bataille autour du pouvoir politique, l’expression d’une panique collective face à une crise ou une situation extraordinaire, l’expression d’une résistance quasi collective ou d’une large partie de l’opinion à une action publique, etc.». Il conclut donc sur ce point que « l’initiation et la diffusion des infox sont donc l’œuvre des milieux politiques, des utilisateurs des réseaux sociaux ainsi que de citoyens non présents en ligne.»

A gauche Léonce Gamaï, invité Café Médias Plus

Le deuxième point que révèle l’étude concerne les canaux de diffusion. Des résultats de son étude, Léonce Gamaï soutient que « les infox circulent majoritairement à travers deux canaux que sont les réseaux sociaux et le bouche à oreille.». Toutefois, peu importe la logique, les acteurs ou le canal, pour l’auteur de l’étude, « les infox sont des sources de menaces potentielles et permanentes pour l’ordre socio-politique qu’elles ont d’ailleurs mis à mal au moins une fois pendant les cinq dernières années.».

Enfin, le troisième point aborde la question des mesures à prendre pour contenir la propagation des Fake news au Bénin. Elle se résume à la répression et le fact-checking. « Sur le premier volet, les résultats de recherche indiquent que le droit béninois n’est pas muet sur la question. Mais il se pose, entre autres, un problème autour du champ d’application des dispositions répressives d’une loi comme le code du numérique.», a souligné le confrère.
Quant au fact-checking, l’invité Café Médias Plus, a dans le cadre de son étude « recensé plusieurs initiatives de fact-checking portées par des professionnels des médias et des organisations de la société civile.» Néanmoins, il estime que les actions de vérification des faits présentent des limites. Car « le fact-checking est pratiqué de façon intermittente » et très peu d’organes de presse s’y investissent.

A propos du CDD West Africa

Le Centre pour la démocratie et le développement (CDD) a été créé au Royaume-Uni en 1997 et enregistré au Nigeria en 1999, en tant qu’organisation indépendante, à but non lucratif, de formation à la recherche, de plaidoyer et de renforcement des capacités. Basé à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, son objectif est de mobiliser l’opinion mondiale et les ressources pour le développement démocratique et de fournir un espace indépendant pour réfléchir de manière critique sur les défis posés aux processus de démocratisation et de développement en Afrique de l’Ouest.

Marc BATCHO

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