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Au Bénin, seulement 12 % de taux de prévalence contraceptive: Le plaidoyer de Social Watch pour renverser la tendance

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Reçus sur Café médias plus le vendredi 28 janvier 2022, le Coordonnateur de la Plate-forme des Organisations de la Société Civile pour la planification familiale, Jérôme Chatigre et Ludovic Guèdègbé, chargé de projet à Social Watch Bénin ont indiqué à travers un plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics, la nécessité d’un meilleur financement des services et programme de la planification au Bénin afin de relever le taux de prévalence contraceptive dans un contexte où 33 % des besoins en la matière sont non satisfaits.

« Nous sommes toujours à 12,4 % de taux de prévalence contraceptive au Bénin », a déploré Ludovic Guèdègbé qui salue néanmoins « les efforts du gouvernement béninois en 2021 à vouloir travailler sur la thématique ». Selon lui, seulement 12 femmes sur 100 au Bénin ont adopté ou pratiquent une méthode contraceptive. Cette observation témoigne d’un faible taux d’adhésion aux méthodes de planification familiale. Quant à Jérôme Chatigre, il faut qu’il y ait « plus de populations qui travaillent que de populations à charge », indiquant le bien fondé de leur action. Car « C’est ce qui permet aux Etats d’atteindre le dividende démocratique qui passe nécessairement par la promotion de la planification familiale ». Il faut donc poursuit-il « réduire la fécondité afin de permettre à nos Etats, à nos ménages de bien prendre soin de nos enfants ». Par ailleurs, le chargé de projet à Social Watch relève que « le Bénin est à 33 % des besoins non satisfaits en matière de planning familial ». Ce qui signifie que 33 femmes sur 100 désireuses de recourir à la planification familiale pour réguler les naissances, souffrent de l’indisponibilité des produits et services. Cette situation s’explique selon lui par « la rupture de stocks des produits contraceptifs dans certaines formations sanitaires qui est une barrière pour la promotion du planning familiale ». Il indique aussi le défi que constitue « l’accessibilité géographique, et financière des produits ainsi les barrières sociologiques dans la planification familiale ». Ce qui suscite le plaidoyer de Social Watch à l’endroit des décideurs politiques pour un financement plus consistant des services et programmes de la planification familiale.

A droite, Jérôme Chatigre et Ludovic Guèdègbé à droite, invités Café Médias Plus

Quid du financement

« De zéro franc de 2010 à 2011, mais en 2012, l’État a décaissé 10 millions, 40 millions de 2013 à 2014, en 2015, 60 millions, 2016,100 millions … De 250 millions en 2020, le financement de l’Etat a chuté à 50 millions en 2021 avant de passer à 200 millions en 2022», a-t-il détaillé, parlant du financement de l’État et de plaider pour un suivi budgétaire. Toutefois, il salue les efforts du gouvernement et de certains partenaires qui oeuvrent pour rapprocher les produits des bénéficiaires dans les zones reculées. « Des tricycles ont été aménagés pour rendre disponible les produits dans les communautés… mais ça ne couvre pas encore tout le pays » a-t-il souligné. Il urge donc d’après lui, une rationalisation des ressources allouées au secteur d’où « la nécessité du suivi et de l’évaluation de ces fonds qui est le rôle de Social Watch dans ce processus », a-t-il fait savoir.

Joseph TOMONDJI

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