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Amélioration de l’offre éditoriale sur la culture dans les médias béninois : deux journalistes spécialistes se prononcent

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Invités, vendredi 30 juillet 2021 sur l’émission Café Média plus, Kokouvi EKLOU, ancien président de l’Association des journalistes culturels du Bénin (AJCB) et actuel Rédacteur en chef du quotidien La Nation et Eustache AGBOTON, journaliste et coordinateur du Programme NO’O CULTURES ont apporté des pistes de solutions, au regard de leurs expériences pour améliorer l’offre éditoriale sur la culture dans les médias.

Kokouvi EKLOU

« Ils vont dans tous les sens, il n’y a pas vraiment une spécialisation des professionnels des médias. C’est-à-dire si aujourd’hui vous êtes là pour la culture, demain vous êtes là également pour faire l’économie et vous êtes là aussi pour faire la politique», a d’emblée regretté Kokouvi EKLOU, ancien président de l’AJCB, parlant des journalistes qui animent aujourd’hui les pages cultures dans les médias. Selon son constat, les journalistes spécialistes de la culture se font de plus en plus rare. Ainsi, Cela ne favorise pas ainsi le rayonnement du secteur dans les productions médiatiques. A cela s’ajoute le manque d’émulation au sein des hommes de médias qui s’intéressent à la culture. L’ancien président se souvient encore de l’époque où les journalistes se faisaient une saine concurrence en matière de productions. « Quand Souleymane Billa écrit, il faut que Marcel Houndayi écrive aussi [tous deux journalistes culturels ndlr]. Il y a avait comme un challenge, des défis. Il y avait cette obligation de fidéliser ces lecteurs et d’être uniquement là pour eux », a-t-il rappelé.

Par ailleurs, certains problèmes liés au secteur de la culture au Bénin qui ne sont pas de nature à permettre la production d’articles de presse de qualité. « Je citerai le théâtre par exemple parce qu’il fut un temps où le théâtre restait quand même la discipline la plus magnifique. Aujourd’hui, plus de spectacles. Plus rien ! », fait constater EKLOU.

Eustache AGBOTON

Quant à Eustache AGBOTON, il pense l’amélioration de l’offre éditoriale passe par la spécialisation. Or « il y a des gens qui ne se spécialisent plus aujourd’hui, il n’y a plus de critiques de spectacles ni pour les expositions qui se font par les artistes plasticiens ». Pour lui, l’intérêt que porte les journalistes à la culture diminue de jour en jour et cela fait chuter le nombre de journalistes culturels. Pourtant le marché existe et le besoin des lecteurs pour les productions liées à la culture se fait ressentir. La preuve la plus éloquente est celle du positionnement du média panafricain basé au Burkina dont il est coordonnateur. « Si on fait le point, notre public majeur, ce n’est pas le Burkina Faso. On a fait le top 5 où on a plus d’abonnés sur le continent, et le Bénin est dedans », a-t-il révélé.

Urielle GBAGUIDI

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