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« Qu’on fasse le silence total sur le passé du FITHEB, m’inquiète..Des gens ont détourné », Ignace Yechenou exige une commission d’enquête après la dissolution du FITHEB

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Le dramaturge Béninois Ignace Yèchénou a demandé vendredi 14 mai 2021 que la lumière soit faite sur la gestion financière du Festival international du théâtre du Bénin (FITHEB), au lendemain de sa dissolution prononcée en Conseil des ministres. Car “des gens ont détourné” l’argent de l’État.

Le mercredi 12 mai dernier, le Conseil des ministres a prononcé la dissolution du FITHEB en annonçant la création du Centre national de théâtre dont la mission sera de contribuer à la promotion et au développement du théâtre. « Le FITHEB, moi, je suis resté sur ma faim. Qu’on fasse le silence total sur le passé du fitheb, ça m’inquiète», a réagi Ignace Yèchénou, sur le plateau de Café Médias Plus. Et pour cause : « Les gens qui ont géré le fitheb il y a eu de la mal gérance. Des gens ont détourné, l’argent de l’Etat n’a pas été bien géré », a justifié l’acteur culturel. « Pourquoi on ne met pas en place des commissions d’enquêtes? », s’est-il ensuite interrogé. L’homme a l’impression que les acteurs du monde culturel qui ont géré le FITHEB sont des intouchables de la République. « Si on arrête des médecins, des policiers. si on a arrêté les enseignants qui volent des nourritures des cantines des enfants, les artistes qui détournent, qui gèrent mal l’argent du pays doivent être aussi convoqués», tranche Ignace Yèchénou du haut de ses trente ans de carrière dans l’univers culturel du Bénin et de l’Afrique. « On ne les a même pas convoqués dans un petit arrondissement pour aller à la brigade économique et financière. Et on laisse tout tomber simplement comme ça. Ça ne ressemble pas à la Rupture (la gouvernance Talon, ndlr). La Rupture doit aussi voir dans nos rangs », a-t-il exigé.
Pour lui, c’est un préalable pour permettre à la nouvelle structure naissante de ne pas connaître le même sort que celui du FITHEB. « C’est par là que nous devrons commencer à faire l’assainissement parce que notre milieu est envahi par l’ivraie. Tout le monde y vient. Tout le monde y vient. Et tout le monde bombe le torse pour dire que “je suis artiste”. Ce n’est pas vrai », indique l’artiste.

A gauche, Ignace Yechenou, invité Café Médias Plus

L’avenir s’annonce beau à condition que…

Ignace Yèchénou est très optimiste quant à l’avenir du théâtre en particulier et le secteur culturel du Bénin en général. Sauf qu’il émet des conditions à remplir pour faire révéler le Bénin et ses talents. D’abord il faut construire des salles de spectacle. « Si on construit des salles de théâtre, on trouvera des gens pour y jouer. Cela doit être dans le cahier de charge du Centre. Si le Centre ne fait pas ça c’est nul pour moi », a-t-il déclaré.

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Ensuite, Il faut mettre de la rigueur dans la gestion des structures qui accompagnent le secteur culturel et chacun doit être à sa place en fonction de ses compétences et de son talent. Une fois ces conditions remplies, aucun pays ne peut égaler le Bénin dans la sous région africaine. « Si nous gérons les choses avec rigueur, je ne vois pas la Côte d’Ivoire nous dépasser. Je ne vois pas le Sénégal, le Nigeria…», soutient le dramaturge. Ceci interpelle tous les acteurs : « Chaque acteur culturel, chaque artiste dans ses prises de paroles dans ses comportements en ville doit montrer que nous méritons respect pour que les gens commencent à nous respecter pour que les Pipi Wobao, les Eléphant mouillé cessent d’être des références du cinéma ». « Ils ont leur place dans le théâtre. Ils ont leur place dans le cinéma mais, ils ne peuvent pas être les références du cinéma béninois. Ce n’est pas normal. Dans les centres de santé s’il y a des professeurs agrégés et que ce sont des aides-soignant qui jouent les premiers rôles, cet hôpital mourra à coup sûr. Et c’est ce qui se passe malheureusement dans le milieu artistique », a-t-il analysé. « On pense que quand on commence par ne plus se peigner à porter des jeans déchirés, à fumer, on est artiste», regrette Ignace. C’est pour cela qu’il envisage dès l’année prochaine créer “le temps de transmission Togbo”, une école pour former aux arts de scènes afin d’assurer la relève.


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