Les fronts et collectifs syndicaux devront désormais disparaître au profit des seules organisations syndicales représentatives sorties des urnes aux lendemains des élections professionnelles, dans le cadre des négociations avec les pouvoirs publics.
Invité ce mercredi 24 février, sur l’émission Actu matin de Canal 3 Bénin, Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-BÉNIN), a rappelé les dispositions des textes qui consacrent cette nouvelle donne dans le monde syndical, se basant sur le compte rendu du conseil des ministres en date du 17 février dernier. « Désormais, les interlocuteurs dans les différents ministères et aussi au niveau national ne seront que les organisations syndicales qui sont représentatives. C’est un peu une façon de dire qu’il faut beaucoup plus de discipline », a expliqué Noël Chadaré qui dirige la COSI-BÉNIN, venue en deuxième position aussi bien dans le secteur public que privé à l’issue des résultats des dernières élections professionnelles.
Mais attention, pour Chadaré, il ne s’agit pas de défendre les militants des organisations syndicales représentatives que sont la CSTB ( Confédération des travailleurs du Bénin), la CSA Bénin (Confédération des syndicats autonomes du Bénin) et la COSI Bénin avec respectivement 26,56%, 23,08% et 22,01%, au sein des instances de négociation. « Désormais, les 3 confédérations qui sont représentatives ne parlent pas au nom de la COSI-BÉNIN, de la CSA ou de CSTB. Elles défendront les intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs. C’est un gros enjeu. C’est un gros défi pour les organisations syndicales qui sont représentatives. C’est pour cela que le triomphe, il est modeste. », a-t-il soutenu. Autrement dit, les trois organisations syndicales représentatives se feront le porte-voix des autres organisations sœurs n’ayant pas atteint le seuil de la représentativité. D’ailleurs, il existe déjà creuset à la Bourse du travail pour recueillir chaque fois si nécessaire, les préoccupations des autres centrales syndicales non représentatives.
Indice salarial et SMIG
Le combat à mener dans l’immédiat est celui de l’augmentation de l’indice salarial et du Smig. Car selon le représentant des travailleurs, la vie coûte de plus en plus cher. Par exemple, le coût de l’électricité a grimpé alors que depuis l’arrivée du pouvoir Talon, le salaire stagne.