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[Chronique Roger Gbégnonvi] Pourquoi ‘‘les gens’’ sont contre la Rupture

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‘‘Les gens’’, c’est d’abord le groupuscule de Béninois qui, en leur âme et conscience enlaidies et enténébrées, ont décidé, sous la coupe d’un colonel à la retraite et en exil, de s’armer en vue d’endeuiller le Bénin de la Rupture. ‘‘Les gens’’, c’est ensuite le groupe de Béninois qui, en leur âme et conscience assombries, verraient d’un bon œil le projet criminel du groupuscule. ‘‘Les gens’’ du groupe ne sont pas que ceux auxquels on pense à priori, qui ont fui à Paris et ailleurs pour ne pas répondre d’éventuels crimes économiques et autres. Et ils vivent un exil honteux. Il n’est pas exclu qu’avec une partie de l’argent sale ou volé, ils aient financé les tristes personnages du groupuscule. ‘‘Les gens’’ du groupe, ce sont aussi ces Béninois, émargeant tous au budget de l’Etat, ayant de quoi vivre et aider d’autres à vivre, mais qui ne veulent que des avantages, encore des avantages, toujours des avantages.
C’est le politicien, chef de parti, pris en 2004-2005 en flagrant délit de traficotage de son compteur d’électricité et qui fut condamné à rembourser 5.000.000 f CFA à la SBEE. C’est le très grand homme d’Etat à qui l’on fit reproche le 31 août 2016 de continuer à faire payer par l’Etat ses factures d’eau, d’électricité et de téléphone, alors qu’une partie de sa forte pension de retraite est expressément prévue pour ces frais. C’est votre cousin policier blâmant la Rupture et souhaitant « le retour de l’ancien système. C’était bon. Je me faisais chaque jour du pognon costaud avec les taximen jamais tout à fait en règle. Tandis que maintenant, rien que mon salaire et mes indemnités. Foutaise ! » C’est le haut fonctionnaire des Finances, indiciblement enrichi par voie de fraudes gigantesques. Il n’a jamais payé un kopeck d’impôt pour ses immeubles cossus en location. Après le 26 avril 2016, il s’est rallié bruyamment à la Rupture avant de disparaître dans la nature, ayant constaté que son adhésion opportuniste ne le protégeait pas. Ce sont les amis reprochant à leur ami en 2019 d’avoir signalé à la SONEB que son compteur vieux de 25 ans ne tournait plus alors qu’il continuait d’avoir de l’eau à tous ses robinets. « Tu es fou. Va consulter un psychiatre. Tu es un gros c…, et la SONEB le sait. La preuve, pour ton nouveau compteur, elle a attendu cinq mois et que tu sois allé te dénoncer à nouveau comme un parfait imbécile. Tu es minable ! »
Ces cas, vérifiables, ne sont pas exhaustifs, loin s’en faut. D’ailleurs l’on n’a pas besoin de gratter loin pour voir derrière ‘‘les gens’’ tous les Béninois qui avaient des avantages à la situation d’avant 2016, fût-elle délétère et parce qu’elle était délétère. ‘‘Les gens’’, à qui profitait ‘‘le système des choses’’, se disent, en leur âme et conscience, a priori propres et présentables, que votre cousin policier a sans doute raison, que la chienlit, c’était bon. Mutas mutandis, « Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat / – Hypocrite lecteur, – mon semblable,- mon frère ! » Baudelaire dans le bien nommé recueil ‘‘Les Fleurs du Mal’’.
Or donc, ce sont ceux qui aiment à cueillir les fleurs du mal qui, dans le désert avant la Terre Promise, ont convaincu le peuple d’exiger le retour en terre de malheur au motif que l’esclavage avait du bon, à cause des gros morceaux de viande dans les marmites. Si oui, ce sont eux qui mangeaient ces gros morceaux, puisqu’ils avaient pactisé avec le Pharaon qui obligeait leur peuple affamé et maltraité à transporter sous le soleil de lourdes pierres pour l’édification des pyramides à la gloire du roi déifié. C’étaient de féroces collabos, hostiles à toute rupture parce qu’ils mangeaient et buvaient à volonté, adossés à la misère croissante de la multitude. Mais Moïse ne céda point. « Il tint ferme comme s’il voyait l’invisible ».
Puisse le conducteur de la Rupture être Moïse à la tête du peuple béninois pour le conduire loin de la misère qui menaçait et hors de la pauvreté déjà installée. Moïse pour faire barrage à ceux qui veulent continuer à cueillir, sans état d’âme, les fleurs du mal.

Roger Gbégnonvi

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