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L’Église catholique embarrassée par des affaires de sexe

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Le décret de suspense d’un prêtre béninois pour concubinage donne la preuve de ce que certains affirment à juste titre : l’Église doit faire sa mue et s’adapter aux réalités contemporaines. Établis au deuxième Concile du Latran en 1139, le célibat, la chasteté et la continence des prêtres ont vécu. Des chiffres obligent aujourd’hui l’Église à considérer que sa position officielle et intransigeante ne tient qu’à un bout de fil : selon le chercheur français Christian Terras dans Revue Catholique-Golias, 20% des prêtres en Europe vivent en concubinage, en Amérique latine, 55 à 65% du clergé sont dans cette situation, contre 80% en Afrique.

Avec ces statistiques, sur qui compter pour faire respecter cette règle de discipline qui n’est d’ailleurs pas dogmatique ? Qu’il vous souvienne qu’à peine la presse publiait la suspension du père Patrice Megninou pour raison de son concubinage par l’évêque de Natitingou, au Bénin, une autre affaire de sexe éclata dans le même mois d’octobre 2018. Un curé est accusé d’avoir commis un acte d’adultère avec une femme mariée. Dans la foulée, une plainte est déposée contre lui.

Dans la première affaire dite de « Suspens a divinis », ce qui est curieux c’est la réaction du prêtre mis en cause après publication du décret : « Chers confrères ! Vous avez reçu un décret de suspense me concernant. Je voudrais porter à votre attention que c’est une démarche personnelle qui a conduit à la prise de ce décret. J’ai demandé au Saint Père de me décharger de mes obligations sacerdotales pour les raisons mentionnées dans le décret. » Ouf! On voit bien qu’il a fallu que l’homme de Dieu “force la main’’ à l’Église avant que cette derrière ne le décharge de ses fonctions pour lui permettre de s’occuper de ses deux enfants et de sa femme.

Prière…pour plus de discernement

Après le Père Megninou, combien dans cette double vie auront le courage de faire le choix et de l’assumer pleinement ? Bien sûr que tous ceux qui sont dans cette situation devraient le faire, non pas pour que le clergé se vide mais par souci de vérité sur l’état du célibat ! Et surtout, susciter le débat comme l’avait promis en 2006, Mgr Pietro Parolin, le numéro deux du Vatican.
Autrement, l’Église risque de perdre pied dans la spirale de tous ces scandales d’adultère, de concubinage, de fornication et de pédophilie qui n’ont pas fini d’éroder sa crédibilité et sa dignité.

Venance Tonongbé


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