Au delà de l’aspect sécuritaire de l’immatriculation des motos au Bénin, se cache une grosse manne financière pour les caisses de l’État. 180 mille engins à deux et trois roues immatriculés sur plus un million attendu. Voilà le bilan qu’a fait le Directeur Général de l’Agence Nationale des Transports Terrestres (AnaTT)Thomas Agbéva sur l’émission « zone franche » de Canal3 Bénin du dimanche 03 juin 2018. Ces 180 mille motos représentent en moyenne un jackpot de 2 milliards de francs Cfa dans les caisses de l’État béninois en raison de 11500 frs comme frais à payer par motos.
L’immatriculation des motos en République du Bénin est une décision prise en 2014 par le gouvernement de Boni Yayi. Permettre de retrouver facillement les engins en cas de vol, c’est la raison officielle avancée pour justifier la mesure. Mais un fait retient l’attention: de 2014 à ce jour, les frais d’immatriculation ont connu trois fois une augmentation. Ainsi, de 3 900 f, l’on est passé à 4 100 f avec une une subvention de l’État et à 11 500 f aujourd’hui.
En multipliant les séances de sensibilisation, la direction de l’Agence Nationale des Transports Terrestres compte faire enregistrer toutes les motos à deux et trois roues non encore immatriculées en circulation et qui représentent plus de 80% de l’effectif total.
Par ailleurs, toutes les motos seront désormais immatriculées avant d’être mises en vente sur le marché. Ce faisant, les prix de ces engins connaîtront inéluctablement une augmentation.
Venance TONONGBE