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Bénin| 30 H de cours en français, c’est 600 copies à corriger après les devoirs : un sacrifice pour de grands dégâts ?

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Lourd sacrifice aux dégâts inestimables pour l’école béninoise et pour des familles ; c’est bien ainsi que pourrait se résumer celui auquel les enseignants pré-insérés, communément appelés aspirants, sont appelés à consentir en cette année scolaire 2020-21, surtout ceux de français.

Vendredi 25 septembre, sur la radio CAPP FM, le directeur adjoint de cabinet (DAC) du Ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle a annoncé “ qu’il a été décidé d’augmenter sensiblement le quota horaires des pré-insérés pour régler la question de classe sans enseignants”. On apprend qu’il s’agit de 30 heures de cours à dispenser hebdomadairement. Conscient que c’est un peu de trop, l’autorité ministérielle a affirmé : « c’est donc un sacrifice que nous demandons aux pré-insérés pour le moment en attendant de revoir le système dans sa globalité».

Lire aussi| https://www.lameteo.info/2020/09/27/benin-30h-par-semaine-et-bivalence-dans-les-colleges-cest-un-sacrifice-que-nous-demandons-aux-pre-inseres-dixit-le-dac-du-ministere/

Marcelin Hounwanou, DAC du ministère des enseignements secondaire technique et de la formation professionnelle

Problème, dans la pratique, ce sacrifice risque d’être contre productif voire de créer de gros dégâts pour ceux qui enseignent le français. En effet, pour atteindre le quota horaires de 30 heures par semaine, un enseignant de français, devra avoir six classes. Chaque classe contient souvent environ 60 élèves. Or en français, la matière est subdivisée en deux : Communication écrite et lecture. Autrement dit, chaque classe du premier cycle, compose dans ces deux sous-disciplines. Calculatrice en main, chaque enseignant de français devra donc corriger environ 600 copies après chaque évaluation et rendre ces copies dans un délai de deux semaines, conformément aux normes.

On pourrait donc se poser certaines questions : Les enseignants pourront-ils corriger convenablement les copies et à temps ? Auront-ils du temps pour préparer les fiches pédagogiques et continuer à dérouler les cours y compris les autres évaluations ? Seront-ils efficaces en classe avec cette surcharge d’heures ? Cette surcharge de travail ne brisera-t-il pas le lien familial parce que l’enseignant trop occupé pour consacrer un peu de temps à sa femme, ses enfants ou à ses proches ? Qu’en sera-t-il de sa santé physique et mentale ? Ce sont bien de questions qui devraient interpeller l’autorité ministérielle.

Venance TONONGBE

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1 Commentaire

Emy septembre 27, 2020 at 3:38

Hum… L’effectif de 60 par classe dépend de l’établissement. Au Bénin nos établissements n’ont pas de salle de classe ni de table banc. J’en connais qui avec seulement 3 classes au premier cycle, ont corrigé plus de 400 copies l’année dernière.

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