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Bénin| Karimama : Il sort l’aîné de 12 ans de l’école et dit au directeur qu’il le remplace par le petit frère de 6 ans

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« Lorsque le monsieur voit que son garçon aîné a 12 ou 13 ans, donc en classe de CM1 ou CM2, il trouve qu’il est déjà assez grand pour conduire ses bêtes et aller au champ. Un matin, il envoie son autre fils de six ans en disant au directeur qu’il va remplacer son grand frère à l’école ». Ce sont des témoignages recueillis par Léonce Gamaï, journaliste à Banouto, lors d’un reportage d’investigation sur les défis socio-économiques et sécuritaires de Karimama, commune frontalière du Bénin, dans le mois de juillet.

Invité du club de presse Café Médias Plus, vendredi 11 septembre 2020, Léonce Gamaï, a partagé avec ses confrères, les constats faits dans la commune de Karimama, notamment en matière de la scolarisation et du maintien des enfants à l’école dans certains villages de la commune.

Léonce Gamaï, journaliste, manager de Banouto

Selon Gamaï, les autorités et les populations se sont entendus pour que dans chaque village, chaque famille envoie au moins un enfant à l’école. Pour respecter cette close, certains parents, n’hésitent pas à faire une substitution d’enfants lorsque le besoin se fait sentir. « Les principales sources de revenus des parents dans la commune sont l’agriculture et l’élevage. Les parents préfèrent donc exploiter leurs enfants pour leurs activités génératrices de revenus que de les laisser aller pleinement à l’école”, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le journaliste de Banouto révèle que certains enfants vont à l’école dans la matinée juste pour bénéficier des repas de la cantine scolaire. « Selon des témoignages recueillis, des enfants vont à l’école le matin, et juste après la pause déjeuner à la cantine scolaire, rentrent chez eux et ne reviennent plus dans l’après midi. »

Le paradoxe !

Léonce Gamaï souligne que la commune de Karimama est l’une des communes du Bénin les mieux pourvues en infrastructures scolaires mises en place pour les élèves. “ Tous les villages sont dotés d’écoles en matériaux définitifs et suffisants, fruit des efforts des autorités communales”, a fait observer Gamaï pour conclure sur le sujet de la scolarité des enfants. Ce dossier spécial sur les communes frontalières est réalisé avec l’appui technique et financier de la Fondation Friedrich Ebert (FES) au Bénin.

Rebazar LIDEHOU

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