Le Rotary en 115 ans : un club de riches, un secte, une religion ?

« Si une vendeuse de pain veut être rotarienne, elle est la bienvenue », répondait ce vendredi 21 février à l’une des questions des journalistes à Café Médias Plus, Claude Karam, Past assistant gouverneur de rotary club Bénin. Cela fait exactement 115 ans que ce club service a vu le jour. Une occasion pour l’invité de Café Médias Plus d’apporter des réponses aux questions que se posent souvent l’opinion sur ce qu’est réellement le rotary.

 

Présents dans plusieurs pays dans le monde, le Rotary est au Bénin depuis 1964 et compte 700 membres à travers 30 clubs avec pour idéal de servir.
Contrairement à ce que pensent certains, “le Rotary est ouvert à tout le monde” selon Claude Karam. « Pour être rotarien, il ne faudrait pas être riche nécessairement. C’est à la portée de tout le monde », soutient le Past assistant gouverneur. Et de rassurer: « Vous êtes riche, vous êtes pauvre, c’est votre vie privée. Elle reste dehors. Quand vous rentrez dans un club rotarien, on est tous pareils. Tous au même pied d’égalité ! »

Secte ? Religion ?

Certes généralement, pour devenir membre d’un rotary club, il faut être coopté par un membre, comme dans certaines organisations exotériques. Mais on peut bel et bien venir sans se faire parrainer lorsqu’on en fait la demande. « Le Rotary n’est ni une secte ni une religion. Le rotary est un groupe d’hommes et de femmes qui se rencontrent dans des hôtels, dans des restaurants, dans des lieux publics, et qui se rencontrent régulièrement toutes les semaines, qui réfléchissent à comment lutter contre la misère et la pauvreté que l’on côtoie tous les jours » s’est défendu Claude Karam. Le Past assistant gouverneur a mis en avant les actions menées pour l’éradication de la poliomyélite dans le monde. « Tous les vaccins sur la poliomyélite à travers le monde et au Bénin sont financés par le Rotary », révèle-t-il.

Autres actions au Bénin

Construction d’hôpitaux, de salles de classes, forages d’eaux, l’équipement de laboratoire, les dons de sang… sont des actions menées pour impacter positivement le quotidien des communautés. C’est pourquoi le Past assistant gouverneur déclare : « quand on devient rotarien, on est heureux de voir qu’on lutte contre la misère autour de soi. Vous serez heureux de voir dans la rue, quelqu’un qui est malade et qui est en train de mourir parce qu’il n’a pas de quoi à se soigner ? Vous serez heureux quand vous savez que vous l’avez aidé à se soigner ».

Venance TONONGBE