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« Xwéfá n’est pas Tofá! », tranche, Dossou Lessè, prêtre Fá au Bénin

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Un dignitaire du Fá n’est pas d’accord avec le nom que donnent certains de ses paires à la pratique de l’art divinatoire appelée “Tofá” à l’orée de chaque nouvel an: « moi je suis même surpris que cette erreur persiste, alors que la différence est claire et bien connue de tous les Bokonon».

Pratique intrinsèquement liée à la création dans les cultures du Bas Bénin, le Tofá consiste à consulter le Fá, afin de savoir quel signe géomantique doit gouverner la création d’un village, d’une ville, d’un royaume. La traduction littérale de l’expression signifie d’ailleurs en langue Fon du Bénin, « le Fá du pays». En termes plus littéraires, l’expression peut être comprise comme le « signe du Fá consulté en vue de la création d’une localité». Ainsi défini, il se distingue du Xwéfá qui est lui, le signe consulté pour s’imprégner des rituels à faire et des attitudes à tenir pour une nouvelle année heureuse.

Adjidé Dossou Lessè, prêtre Fá

C’est pourquoi, Adjidé Dossou Lessè, prêtre Fá exerçant à Covè ne comprend pas cet amalgame fait par des personnes connaissant pourtant la nuance entre les deux expressions. Pour lui, le Tofá ne se fait qu’une seule fois dans l’histoire d’une localité, c’est-à-dire à sa création, tandis que le Xwéfá se fait à l’orée de chaque nouvelle année pour s’assurer du caractère apaisé ou non de celle-ci. «Xwéfá n’est pas Tofá!», conclut-il.

Raoul HOUNTONDJI

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