La conférence épiscopale des Évêques du Bénin n’est pas d’accord avec les propos tenus par Jean-Luc Aplogan, correspondant de la Radio France Internationale (RFI) au Bénin. Celui-ci a affirmé, ce mercredi matin sur les antennes de RFI, que le Clergé Catholique du Bénin suspendait sa médiation dans la crise née au lendemain des élections législatives parce qu’il a du mal à obtenir pour l’instant un rendez-vous avec le chef de l’État béninois pour lui présenter les résultats de ladite médiation.
Joint au téléphone par La Météo pour en savoir davantage, le chargé de communication de la Conférence épiscopale du Bénin affirme que l’Église ne se reconnaît pas dans ces propos.
« Nous avons été surprises par cette information. L’Église a son organe de communication officielle et donc s’il y avait quelque chose comme cela, c’était à nous d’en parler et non à RFI, et non à Jean-Luc Aplogan », explique le chargé de communication, Père Éric Okpeïtcha.
Il rappelle qu’habituellement, quand il y a une rencontre des Évêques, un communiqué final est signé à la fin et envoyé aux médias. « Or pour la dernière rencontre du Clergé à Dassa lors du pèlerinage marial, les Évêques ont juste demandé aux fidèles de continuer à prier pour le pays. Il n’y a eu une aucune déclaration », argumente l’homme de Dieu. Alors, il dit ne pas comprendre que « deux jours plus tard, sous un ciel serein, le doyen (Jean-Luc Aplogan) communique ainsi ». « Comment peut-il parler comme cela au nom d’une institution ? C’est gênant ! », se désole le chargé de communication.
Pour sa part, très prochainement, quelque chose sera faite pour faire entendre la voix de l’Église car « ce n’est pas normal ce qui est dit sur RFI ».
Pour rappel, le 23 mai dernier, le Clergé catholique s’est proposé pour mener la médiation pour aplanir les tensions nées après les élections législatives d’avril dernier sans la participation des partis politiques de l’opposition béninoise. Les Évêques ont alors rencontré plusieurs personnalités de la classe politique béninoise, des responsables de la société civile et des présidents d’institutions.
Venance Tonongbé
