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Démêlés Atao- Police nationale Bénin: voici le récit officiel de ce qui s’est passé

Atao Hinnouho, député mis en cause dans le trafic de la vente de faux médicaments
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Dans l’après-midi de ce jeudi 7 décembre 2017, des éléments de police nationale du Bénin ont fait irruption au domicile du député Mohamed Atao HINNOUHO qui serait impliqué dans une affaire de vente de faux médicaments. Voici le film raconté de ce qui s’est passé par le commissaire Brice ALLOWANOU Chef de la Sous-Direction des Affaires Économiques et Financières (SDAEF).

Déclaration du commissaire Brice ALLOWANOU Chef de la Sous-Direction des Affaires Économiques et Financières (SDAEF) à propos de la procédure relative aux faux médicaments et impliquant le député Mohamed Atao HINNOUHO

Mesdames et messieurs les journalistes,
Le 04 décembre 2017, sur information, le nommé TOVIESSI Sourou Rock, agent de santé en service à l’hôpital de zone de Sakété, a été arrêté à Cotonou en possession de quarante (40) kilogrammes de faux médicaments. Au cours de son audition, il a reconnu être le propriétaire des faux médicaments découverts dans la voiture du nommé HOUNDEHOGAN Codjo. Il a ajouté qu’il est venu réceptionner ces faux médicaments auprès de son délégué médical à Cotonou et qu’il voulait convoyer lesdits produits à ITA KPACO dans la commune d’Ifangni où se trouve son cabinet de soins privé.

Dans un premier temps, il  a indiqué qu’il s’approvisionne auprès de son délégué médical qui serait à Cotonou sans aucune précision d’adresse. A la question de savoir les conditions de livraison des produits, TOVIESSI Sourou Rock a signifié que c’est depuis sa localité qu’il a commandé les faux médicaments via WHATSAPP et qu’il a été rappelé par son  fournisseur, le soit disant délégué médical, pour venir les chercher. C’est pour ce faire qu’il est venu à Cotonou où ledit délégué médical l’a joint au téléphone et lui a envoyé par la suite son chauffeur qui est allé lui remettre les produits. Il a aussi dit que c’est la première fois que ce délégué médical lui livre les faux médicaments. Il a enfin ajouté qu’il n’est pas un pharmacien de profession mais qu’il a un agrément de la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels (CAME) qui l’autorise à vendre les  médicaments essentiels.

À son second interrogatoire, il a accepté de collaborer à l’identification de son fournisseur. C’est  ainsi qu’il a conduit  les policiers sur les lieux de livraison où un livreur  est venu effectivement lui remettre un emballage de sérum de 20 kg. Interpellé,  le livreur  a conduit  l’équipe  de policiers au domicile de dame Akinocho Karim    Salamatou.
Les informations recueillies sur place ont permis de comprendre que celle-ci se trouve être la conjointe du Député Mohamed Atao  Hinnouho, lequel a fait son apparition sur les lieux et s’est  opposé  à l’action de la police qui a senti la nécessité  de perquisitionner ledit domicile.

En effet, selon des informations dignes de foi, ce domicile contiendrait d’importantes quantités  de faux médicaments et c’est pour en avoir le cœur net que la Police a entrepris de procéder à la perquisition.  Le Député a alors ameuté les populations et certains acteurs politiques contre les policiers pour faire obstruction à la procédure de perquisition. Des convocations ont été notifiées à l’honorable,  à sa conjointe, au chef quartier et au chef d’arrondissement pour se présenter à la Sous-direction des Affaires Économiques et Financières (SDAEF).
Signalons qu’à l’occasion de l’obstruction orchestrée, le pare-brise d’un véhicule de police a été cassé. En l’état actuel de la procédure, il convient de signaler que l’enquête se poursuit.

Enfin, je dois préciser que c’est se prévalant de l’immunité attachée à son titre de Député que M. Hinnouho s’est opposé à la perquisition et a exigé la présentation d’un mandat. Le mandat, faut-il rappeler, n’est pas une exigence prescrite en l’espèce par notre droit positif. De même, il convient de préciser que l’immunité du député est attachée à sa personne et surtout à sa fonction et n’interdit pas l’accomplissement des actes de police ne nécessitant pas l’autorisation de l’Assemblée nationale.

En tout état de cause, je tiens à affirmer que mes services ont agi, jusqu’ici,   dans le strict respect des textes et de la procédure.

Je vous remercie.

Cotonou le 7 décembre 2017

 

Venance Tonongbé


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