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« La Haac est un monstre pour la démocratie qu’il faut supprimer » Arimi Choubadé, journaliste

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Contestation contre le maintien de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) dans la Constitution en attente d’être révisée, ‘’le génie maléfique Béninois’’, ‘’la régulation des médias n’existe dans aucun pays démocratique’’… Retrouvez les principales déclarations du promoteur du quotidien ‘’Le Nokoué, qui intervenait le vendredi 24 mars dernier sur ‘’Café Média Plus’’.

«Le Bénin a aidé à tuer la démocratie en Afrique »

« La Haac n’a jamais existé nulle part avant qu’on ne l’invente au Bénin. Tous les autocrates d’Afrique ont copié cette institution du Bénin. Donc le Bénin a aidé à tuer la démocratie en Afrique. », a lancé le journaliste dès le début de son intervention, expliquant qu’ « avant la création de la Haac, quand on ferme une radio dans un pays, le chef de l’Etat de ce pays est interpellé à l’extérieur. Mais avec l’invention de la Haac, il dit que cela ne le concerne pas, que c’est la Haac qui l’a fermée, pour se dédouaner.» « La Haac, c’est le truc que le Bénin berceau de la démocratie a créé », a-t-il ironisé.

« On a créé la Haac par humeur»

Revenant sur la genèse de cette institution constitutionnelle, Arimi Choubadé a déclaré : «la Haac est la seule institution créée sans doctrine. Je ne connais pas encore un juriste qui a lu un seul document sur la Haac avant qu’on ne la crée. » Et il s’interroge : « Pourquoi les médecins n’ont pas une institution politique qui s’occupe de leur déontologie ? Pourquoi les pharmaciens n’ont pas une structure politique pour s’occuper de leur déontologie ? Et pourquoi ce sont les journalistes qui ont une structure politique ? Parce que les médias sont sensibles ? Qu’est ce qui n’est pas sensible dans ce pays ? ». « Au lieu de créer une institution dénommée Haute autorité de l’audiovisuelle comme en France, on n’est allé malicieusement ajouter la communication. Et jusque là, la Constitution n’a jamais défini ce qu’est la communication », a poursuivi le promoteur du quotidien ‘’Le Nokoué’. Il a suggéré que « seul l’audiovisuel peut être régulé parce que les ondes sont publiques et non les médias ». Ajoutant : « la révision de la constitution devrait faire en sorte qu’on libère les journalistes. Que les journalistes s’occupent eux-mêmes de leur déontologie comme le font les pharmaciens, comme le font les avocats… » Car, « quelqu’un ne peut pas mal conduire une voiture et on va dire que ce sont les cordonniers qui vont apprécier le code de la route or c’est ce qui se passe à la Haac. Il faut donc la faire disparaitre», a-t-il affirmé.

Venance Tonongbé


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